Depuis le 01/08/2019 un arrêté ministériel fixant les mesures de surveillance et de lutte contre la BVD est paru. Ceci est une première vers l’éradication nationale de cette maladie. 

Au regard des pertes économiques importantes que la BVD peut provoquer, plusieurs pays Européens ont déjà entamé des démarches d’éradication. 


La maladie est toujours présente dans notre département, mais le GDS 53 s’est particulièrement investi sur cette problématique, au travers d’actions préventives et curatives qui ont permis de lutter collectivement. 


Globalement les adhérents du GDS 53 se sont bien impliqués dans les protocoles de dépistages et d’assainissements. Aujourd’hui cela nous permet d’avoir une bonne photographie de la circulation de la BVD. 


LA MALADIE 

La BVD est due à un virus de la famille des pestivirus. BVD signifie  Bovine Viral Diarrhea : les signes cliniques peuvent s’exprimer par de la diarrhée mais aussi par des signes très variés et des pertes de productions multiples et importants (avortements, mortalités…). 

Les porteurs chroniques de cette maladie sont appelés des Infectés Permanents Immunotolérants  (IPI). 


CONTAMINATION 

La contamination par la BVD se fait essentiellement par contact direct avec des animaux IPI ou des animaux virémiques transitoires (récemment infectés). Elle peut aussi se faire avec des éléments contaminés de l’environnement (bottes, seringues…), mais le virus est peu résistant dans le milieu extérieur. 


Introduction 

La BVD est une maladie qui s’achète (un IPI ou un virémique transitoire). Le contrôle d’achat est désormais obligatoire (pris en charge à 100%  par le GDS53). 

Pâturage 

Un bovin infecté dans la prairie voisine ou en divagation peut être une source de contamination. 

Matériels infectés 

Le virus est peu résistant dans milieu extérieur mais il peut être contaminant : bottes, bétaillères, seringues, mouchettes… 

Le GDS 53 propose d’ailleurs ses services pour mettre en place un plan de biosécurité dans chaque élevage qui le souhaite. 


SYMPTOMES D’ALERTE 

Les signes d’alerte peuvent être multiples : 

  • Avortements à répétition 
  • Naissance de veaux chétifs, durs à élever… 
  • Diarrhées et/ou toux sur les veaux 
  • Défaut de croissance  
  • Problème de fertilité, fécondité 
  • Mammites 

LES ANIMAUX IPI 

Ils se créent au stade fœtus : la mère est infectée pour la première fois entre le 40ème et le 125ème jour de gestation. A ce stade le fœtus n’a pas encore développé son système immunitaire et va donc tolérer le virus. Il naîtra porteur et excréteur  du virus à vie, cette infection est incurable. 

Attention : contrairement aux idées reçues, l’animal IPI n’est pas toujours le plus chétif du lot. Un IPI peut même parfois atteindre l’âge adulte et vivre plusieurs années en apparente bonne santé. 


DIAGNOSTIC 

La mise en évidence peut se faire par différents critères : 

  • Dépistage d’un IPI par prise de sang ou prélèvement de cartilage auriculaire (recherche virologique) 
  • Sondage sérologique sur un lot de génisses âgées de 6-24 mois. 

Si le résultat est majoritairement séropositif cela traduit d’une circulation virale récente de la maladie. 

  • Séroconversion du lait de tank (dégradation du statut sérologique : négatif vers positif) 
  • Résultat positif sur PCR de lait de tank 

Dans tous les cas il est indispensable de contacter son vétérinaire et/ou son GDS afin d’effectuer des recherches complémentaire.