
La FCO et la MHE sont des maladies vectorielles liées aux piqures des moucherons et sans doute en matière d’expression clinique liées au nombre de piqures de moucherons infectants sur l’animal (dose virale).
Cela explique le taux de morbidité (nombre d’animaux malades/nombre total d’animaux) très variable d’un cheptel à l’autre.
L’étude de GDS France publiée le 7 janvier dernier sur les foyers FCO3 et FCO8 rapporte une morbidité chez les vaches variant de 0 % à 98 % pour la FCO-3 et de 0 à 77 % pour la FCO-8 suivant les cheptels.
La morbidité médiane dans cette étude était de 6 % pour la FCO-3 et de 3 % pour la FCO-8 correspondant respectivement à un nombre médian de 3 et 2 animaux malades par élevage respectivement pour les 2 sérotypes.
Dans de nombreux élevages, peu d’animaux peuvent être piqués par des moucherons infectants et parmi ces animaux peu d’animaux auront des symptômes détectés par l’éleveur.
Ce seront les sondages sérologiques sur le lait de tank ou sur sérums cette année sur les cheptels non vaccinés qui permettront d’estimer le taux de prévalence de la FCO et de la MHE intra cheptel.
Alors que même le taux de morbidité dans l’élevage est faible, ce dernier peut subir malgré tout des répercussions économiques importantes du fait de la forte hyperthermie pouvant être générée par les virus aux stades clés et par le passage transplacentaire du virus de la FCO lors de la gestation.
– Baisse de la fertilité et augmentation des mortalités embryonnaires en début de gestation.
– Avortement en fin de gestation ou naissance de veaux anormaux (hydrocéphales ou « idiots »).
– Baisse de fertilité temporaire d’au moins 6 semaines ou définitive (atteinte lésionnelle des testicules par baisse de la vascularisation) sur les taureaux.
Sur ce dernier point de la baisse de la fertilité des taureaux, les départements de l’Est de la France comme l’Aisne ou les Ardennes nous alertent en ce début d’année sur des taux d’infertilité temporaire de 20 à 25% causée par la FCO sérotype 3 ! et recommandent dans ces conditions le testage de la semence 2 semaines avant la saison de reproduction.
A surveiller cette année en Mayenne sur les élevages qui ne vaccineraient pas malgré toutes les recommandations.