Octobre 2023

Déclaration de ruches

La campagne de déclaration de ruches est ouverte depuis le 1er septembre et jusqu’au 31 décembre 2023.
Nous vous rappelons que cette déclaration est obligatoire afin d’améliorer la santé des abeilles et d’avoir une meilleure connaissance du cheptel apicole français.

La section apicole du GDS Mayenne était présente au rallye des écoles le 2 juin à la fête de l’automne à Argentré du 30 septembre au 1er octobre.

Point Varroas et mortalité hivernale

Vous avez dû recevoir le message d’information d’OMAA, les premiers retours d’infestations varroa ne sont pas favorables. Pensez à compter, à nous remonter vos données. Un traitement hivernal à base d’acide oxalique doit s’imposer. La section apicole du GDS Mayenne et vos vétérinaires sont là pour répondre à vos questions.

Le frelon asiatique et le frelon oriental

Vous le savez certainement le frelon asiatique cousin du frelon commun a été introduit accidentellement en France en 2006.
Le frelon oriental un autre cousin a fait son apparition en 2021, il a été revu en 2022 et 2023 dans le sud de la France.
Si vous observez un spécimen de frelon oriental il est très important d’alerter le Muséum National d’Histoire Naturelle, et le Centre de ressources des espèces exotiques envahissantes.

Focus maladie : la loque américaine

La loque américaine (Paenibacillus larvae) est une maladie grave du couvain. Elle est causée par une bactérie sporulante. Ces spores sont très résistantes à la chaleur ou à des conditions environnementales extrêmes et elle est très contagieuse. On peut constater la présence de la loque américaine (LA) à tout moment de l’année dans les colonies d’abeilles mellifères ou sur du matériel apicole usagé. Les spores peuvent survivre plus de 70 ans sur du matériel apicole usagé. Une fois que la colonie a contracté la LA, il n’existe aucun médicament pour guérir la colonie. Les apiculteurs peuvent toutefois prendre des mesures pour prévenir l’infection ou en atténuer les effets si elle se manifeste dans leur exploitation. En cas de suspicion vous devez immédiatement alerter l’OMAA, la loque américaine est une maladie à déclaration obligatoire.

Elle peut se confondre notamment avec la loque européenne. Cliquez ici pour voir une rapide comparaison de ces deux maladies.

Transmission et cycle de vie de la loque américaine :

La bactérie responsable génère des spores présentant deux stades de développement : la forme végétative et la forme sporulé dite « dormante ». Lors du stade dormant les spores survivent dans la colonie (miel, pollen, cadres, …) et sur le matériel apicole non désinfecté.
Ces spores seront distribuées aux larves via de la nourriture contaminée et vont germer dans le tube digestif des larves, la bactérie va alors se multiplier et envahir la larve.

Les larves infectées meurent au stade prénymphe, dans l’alvéole operculée. Les larves mortes se transforment en une masse gluante filante adhérente aux parois de l’alvéole. En séchant elles finiront par durcir et brunir dans le fond de l’alvéole sous forme d’une écaille adhérente. A ce stade chaque alvéole peut contenir jusqu’à 2,5 millions de spores, une dizaine de bactérie suffit à tuer une larve.

La transmission peut s’effectuer par les ouvrières qui contaminent leurs parties buccales en nettoyant l’écaille, ou en se nourrissant dans des cadres contaminés. Elles vont disséminer les spores par trophallaxie dans la colonie, les nourrices vont infecter le couvain, le cycle va alors recommencer.

Le pillage, la dérive, les pratiques sanitaires apicoles défaillante (matériel non désinfecté entre les ruchers,
non renouvellement des cadres, absence de visites sanitaires de ses ruches,…) sont des facteurs favorisant le développement de la loque américaine. Le ramassage d’essaims est également un facteur de risque de faire rentrer la loque américaine dans son cheptel.

Signes et symptômes :

Plusieurs symptômes peuvent indiquer la présence de loque américaine :

  • Un couvain en mosaïque avec des alvéoles affaissés, trouées.
    (Attention le couvain en mosaïque n’est pas spécifique de la loque américaine, on le retrouve comme signe
    visible dans de nombreuses maladies du couvain. Il indique une anomalie qui doit pousser l’apiculteur à examiner plus en détail la colonie).
  • Des larves décolorées, brunes, asséchées, filantes lors du test de l’allumette et adhérentes aux alvéoles.
  • Des écailles adhérentes plus ou moins desséchées.
  • Lors d’un stade avancé une odeur d’ammoniaque à l’ouverture de la ruche.

Comment confirmer une suspicion ?

  • Le test dit de l’allumette est un élément pouvant vous orienter. On plonge l’extrémité d’une allumette ou d’une brindille sèche dans la cellule douteuse, on remue un peu et on retire doucement. Un amas brunâtre, filant s’étire au bout de l’allumette sur plus de 2 cm : c’est une nymphe morte, présentant une symptôme qui doit faire suspecter la loque américaine.
  • C’est une maladie très contagieuse, dont la déclaration est obligatoire ! Contacter l’OMAA au plus vite pour être accompagné dans les démarches et les interventions à réaliser.

Lire le journal des apis du mois de juin 2023

Pour plus d’informations, contactez votre GDS.