
Cas de la FCO (tout sérotype)
La plupart des espèces de ruminants sauvages et de camélidés sont susceptibles d’être infectées par le virus de la fièvre catarrhale ovine, bien que souvent de manière asymptomatique. Les moutons sauvages, les mouflons (Corse) et les mouflons d’Amérique sont sensibles à l’infection par le BTV et peuvent développer une maladie clinique mortelle, tout comme les moutons domestiques. Les cerfs et les chevreuils n’ont pas présenté de signes cliniques après une infection naturelle ou expérimentale et l’infection a été reconnue par la présence de l’ARN viral du virus BTV ou d’anticorps spécifiques.
Les organismes des chasseurs nous confirment cela avec des enquêtes sérologiques sur le terrain pour le FCO-3 et le sérotype 8 avec une forte circulation de la FCO sur les cerfs et moindre sur les chevreuils, n’entrainant pour autant que peu de mortalité directe dans la faune sauvage.
Les ongulés sauvages peuvent donc jouer un rôle de réservoir en Europe (en Afrique du Nord les chèvres domestiques sont considérées comme les principaux réservoirs du virus de la FCO pour les ovins et les bovins domestiques)
Cas de la MHE sérotype 8
Ce virus est particulièrement pathogène pour le Cerf de Virginie sur le continent américain avec des taux de mortalité pouvant avoisiner les 90%.
En Espagne avec la survenue de l’épidémie, il a été observé une mortalité de cerfs européens en 2022 et surtout en 2023 avec 23 foyers sur cerfs, bouquetins et chevreuils. On estime avec prudence, du fait du faible nombre de données, la mortalité à moins de 10% sur le cerf européen. Le rôle de réservoir des ongulés sauvages doit encore être confirmé et comparé à celui des caprins et ovins qui peuvent aussi être infectés sans symptômes cliniques détectables (des légers symptômes peuvent être observés chez les ovins toutefois dans certaines conditions)