La Dermatose Nodulaire Contagieuse (DNC) reste sous surveillance renforcée avec une situation épidémiologique évolutive en Savoie. Voici les dernières informations disponibles concernant la progression de la maladie, les modalités de transmission et les mesures de prévention.

Situation actuelle – Savoie

6 foyers confirmés à ce jour, tous localisés dans la même commune : Entrelacs (73).
Deux nouveaux foyers ont été détectés le 7 juillet 2025, sans modification de la zone réglementée mise en place depuis le premier foyer.
Plusieurs suspicions sont en cours d’analyse, ce qui rend la situation particulièrement évolutive.

Transmission et rôle des vecteurs

La DNC est principalement transmise par des mouches hématophages (stomoxes et taons) c’est-à-dire qui se nourrissent de sang. Comme tout insecte hématophage, ces mouches sont attirées par le CO2 émis par les animaux vivants. Un cadavre n’est pas attractif pour ces mouches et donc, elles ne se déplacent pas dans les bennes d’équarrissage. Les mouches qui peuvent être véhiculées par les équarrisseurs appartiennent à d’autres espèces qui ne transmettent pas le virus de la DNC. D’autres modes de transmission sont possibles mais plus rares : voie horizontale directement par la salive et les écoulements nasaux, par la semence et par voie transplacentaire.

La transmission du virus de la DNC se fait par voie mécanique comme pour la besnoitiose. Les pièces buccales des mouches piqueuses agissent comme une aiguille qui va se contaminer en piquant un animal infecté. Le virus survie seulement quelques heures sur les pièces buccales du stomoxe/taon. En pratique, la mouche pique un animal infecté, puis son repas de sang est interrompu par un mouvement de défense de l’animal. Soit la mouche retourne piquer le même animal, soit elle se dirige vers un autre animal qui peut être sain. La mouche ne reste pas porteuse du virus toute sa vie. Cette transmission dite mécanique se distingue de la transmission biologique où le vecteur ingère le virus, le multiplie et le régurgite à chaque repas de sang tout au long de sa vie (cas des culicoïdes, vecteur de la FCO)

Les chevaux, les ovins et caprins ne sont pas sensibles au virus de la DNC. Il n’y a donc aucun risque qu’ils constituent une source du virus ou qu’ils transportent avec eux des mouches qui seraient contaminées.

Recommandations de gestion des stomoxes

Pour limiter la présence de stomoxes en élevage :

Retirer régulièrement le fumier, ou le traiter avec un insecticide larvicide.
Maintenir les zones d’habitat des larves aussi sèches que possible.
Les taons, quant à eux, se développent dans des milieux naturels humides (bois, bord de rivière) et restent difficiles à maîtriser.

Nous vous invitons à vous référer à la fiche biosécurité disponible ci-dessous, pour un rappel des bonnes pratiques en cas de risques vectoriels.