Depuis sa reclassification en danger de catégorie 2 en 2013, les troupeaux ne peuvent plus bénéficier d’une qualification par l’Etat.

Afin de prendre le relais, un pilotage du C.A.E.V va être mis en place par le réseau des GDS. Il prévoit notamment :

  • Mise à jour et harmonisation nationale d’un référentiel pour la qualification d’élevage,
  • Référencement des kits d’analyse,
  • Maintenir un vivier de cheptels qualifiés.

Rappel : C.A.E.V : Virus de l’arthrite Encéphalique Caprine.
On estime que 90 à 95 % des troupeaux sont atteints, avec environ 50 % des animaux infectés. Cependant moins de 10% présenteront des symptômes.

Symptômes :

  • Première cause de réforme chez les chevreaux en raison de la baisse de production, les principaux signes cliniques sont :
    • Symptômes articulaires (gras genoux). Les articulations deviennent douloureuses, limitant la mobilité des animaux.
    • Symptômes mammaire : mammites aiguës appelées « pis de bous » avec baisse de production.
    Dans de rare cas les animaux peuvent développer des symptômes respiratoires ou nerveux.

Contamination :
L’infection est permanente, les jeunes se contaminent par voie orale (colostrum ou lait infecté), par voie respiratoire ou par le sang. La contamination se fait ainsi dès la mise bas, par léchage de la mère ou lors de la première tétée. Les adultes peuvent se contaminer lors de la traite.

Il n’existe ni traitement, ni vaccin. Compte tenu de l’incidence de la maladie, la lutte collective passe par une maîtrise des facteurs de risque afin d’en limiter l’expression clinique et la transmission.

  • Suivi sérologique des animaux de plus de 6 mois,
  • Séparation des chevreaux dès la mise bas,
  • Thermisation du colostrum ou du lait en cas de mère positive (56°C pendant 1 heure),
  • Réforme orientée des positifs,
  • Mesures de biosécurité.

Cyril BOULAY Directeur Technique GDS Mayenne