Au 16 septembre, le nombre officiel de foyer FCO-3 est de 453 (412 en bovins et 41 en ovins). Mais ce chiffre ne reflète pas du tout la circulation très large du virus qui est depuis la fin juillet présent sur l’ensemble des communes de Mayenne.
Les répercussions cliniques et économiques sont importantes mais varient considérablement d’un élevage à l’autre avec des taux de morbidité (nombre d’animaux malades) très variables. Des facteurs de risque notamment nutritionnels ont été mis en évidence comme par exemple l’impact des mycotoxines.
Il est encore trop tôt pour calculer l’impact exact du virus sur les performances de reproduction mais d’ores et déjà les taux de non retours 0 à 90 jours ont diminué de plusieurs points.
Le nombre d’avortements déclarés sur l’été 2025 a presque doublé par rapport à l’été 2024.

Sur la même période, la mortalité des veaux de moins d’un mois a grimpé de 22,5% par rapport à l’année dernière.
L’autre sérotype, le sérotype 8 circule très peu avec 9 isolements dont 5 co-infections avec le sérotype 3 surtout sur le Sud- Ouest du département contrairement à l’Ouest de l’Ile et Vilaine, le reste de la Bretagne et la Loire Atlantique.
Absence de reprise de l’épidémie FCO-3 dans l’Est, bonne augure pour la Mayenne en 2026
Les départements de l’Est de la France avaient payé un très lourd tribut en 2024. L’épidémie n’est pratiquement pas repartie cette année. L’immunité naturelle après infection longue de plusieurs années et l’immunité vaccinale d’1 an expliquent largement ce phénomène. On peut espérer les mêmes événements en Mayenne pour 2026
Disparition de la MHE
Hormis deux foyers (1 en centre Sarthe, l’autre Dans les Pyrénées Orientales), l’épidémie de MHE n’est pas répartie cette année en France. Le virus n’est plus isolé lors de suspicion clinique. Il n’est pas non plus isolé lors de PCR faites lors d’achats, de ventes, de concours agricole ou d’avortements.
On est donc dans l’hypothèse de l’interruption de la circulation du virus plutôt que celle du maintien de sa diffusion mais à bas bruit sans expression clinique sur les animaux.
La forte immunité des cheptels (naturelle après épidémie et induite par le vaccin avec 3 millions de bovins vaccinés), la faible capacité du virus à traverser la barrière placentaire permettant au virus de passer l’hiver dans la vache gestante et de produire des veaux virémiques le printemps suivant) semblent avoir eu raison du virus. Des suivis sérologiques sur lait de tank en limite de front épidémiologique confirmeront ou non cette hypothèse.
Vaccination FCO-3 : le vaccin FCO, BLUEVAC 3 en manque d’efficacité
Les données terrain, des études scientifiques menées par l’Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse (encore non publiées) et surtout celles du laboratoire national de référence allemand en matière de FCO (FLI) (1) démontrent que le vaccin BLUEVAC 3 ne permet pas une protection contre le virus par défaut de production d’anticorps neutralisants en quantité suffisante. Les données terrain et les données scientifiques du laboratoire de référence allemand LFI attestent au contraire de la bonne efficacité de l’autre vaccin disponible, BULTAVO 3 pour réduire les signes cliniques et freiner la diffusion du virus par diminution de la virémie.
Source (1): Publication du laboratoire Friedrich-Loeffler-Institut : Impfkontrollstudie | FLI | Stand 18.12.2024 | 21