🐄 La vie du veau, une priorité dès la première heure : vers un plan d'amélioration technique inter-systèmes

Chaque veau compte. Qu’il soit destiné à devenir une vache laitière, un taureau de reproduction, un broutard ou un veau de boucherie, ses premières heures de vie déterminent une grande partie de son avenir… et celui de l’éleveur. C’est dans cette optique que le GDS travaille actuellement à la mise en place d’un plan d’amélioration technique ambitieux, déployé sur l’ensemble des systèmes d’élevage : laitier, allaitant, intensif, extensif, bio, petits ou grands troupeaux. 

🎯 Objectif : Réduire mortalité et morbidité néonatale

Ce projet s’articule autour d’un constat simple : la mortalité et la morbidité néonatale restent trop élevées, malgré les progrès techniques et les efforts des éleveurs. Les enjeux sont nombreux : sanitaires, éthiques, mais aussi économiques. 

Des groupes pilotes sont en cours de création dans plusieurs systèmes d’élevage. Ils auront pour mission de tester, adapter et évaluer des mesures concrètes autour de l’amélioration des soins aux veaux dès la naissance : qualité de la prise colostrale, conditions de vêlage, hygiène, observation des premiers signes cliniques, etc. 

💰 La perte d’un veau : un coût trop souvent sous-estimé

Au-delà de l’enjeu sanitaire, il faut rappeler un fait souvent minimisé : perdre un veau, c’est perdre de l’argent. 

  • En élevage laitier, la perte d’une génisse de renouvellement représente non seulement le coût de la production (IA, gestation, vêlage), mais aussi un déficit futur de production laitière. 
  • En élevage allaitant, un veau perdu, c’est un produit de vente en moins, donc une perte directe de chiffre d’affaires. 
  • Dans tous les systèmes, à cela s’ajoutent des coûts indirects : traitement, temps de travail, impact moral sur l’éleveur, baisse de fertilité de la mère ou surmortalité en série dans les cas d’atteinte infectieuse. 

On estime qu’en moyenne, la perte d’un veau représente entre 150 € et 450 €, selon le stade, le système et le sexe. 

🧠 Stop aux idées reçues : les mâles ne meurent pas plus que les femelles

Contrairement à une idée reçue tenace, les veaux mâles ne sont pas plus fragiles que les femelles. Les statistiques issues de suivis sanitaires ne montrent pas de différence significative de mortalité selon le sexe. Il est donc essentiel de porter la même attention à tous les veaux, quel que soit leur devenir prévu. 

Chaque vie compte, chaque veau mérite les mêmes chances. 

🛠 Une démarche collective et technique

Le plan d’amélioration en cours d’élaboration se veut collaboratif : vétérinaires, techniciens, éleveurs et organismes agricoles sont mobilisés. L’approche se veut pragmatique et adaptée : pas de solution unique, mais un panel de bonnes pratiques à ajuster selon le contexte de chaque élevage. 

Le GDS proposera bientôt des outils de diagnostic, des formations, et des supports de suivi pour aider chaque éleveur à améliorer les performances sanitaires de ses veaux dès la naissance. 

✅ En résumé :

  • Les premières heures de vie sont cruciales pour la survie et la santé future du veau. 
  • La mortalité néonatale a un coût économique direct et indirect. 
  • Il est faux de penser que les veaux mâles sont plus fragiles que les femelles. 
  • Un plan d’amélioration technique est en cours avec la création de groupes pilotes. 
  • Tous les systèmes d’élevage sont concernés : laitiers, allaitants, bio ou conventionnels.