Descriptif

Une maladie infectieuse causée par deux herpès virus {l’herpès virus équin de type 1 (EHV1) et l’herpès virus équin de type 4 (EHV4)}, la rhinopneumonie se transmet de plusieurs manières.

À travers les sécrétions respiratoires, par contact avec un avorton, ou bien par contact avec des sécrétions utérines. Malheureusement, trois formes de cette maladie peuvent se rencontrer : respiratoire, nerveuse et abortive.

Il faut avoir à l’esprit que ce virus persiste dans l’organisme de façon latente. Un cheval qui a été atteint de la rhinopneumonie peut se voir affecté de nouveau, même s’il a été soigné et s’il ne manifeste plus aucun signe clinique. Le virus prolifère dans les voies respiratoires supérieures, dans la zone du nasopharynx et dans les réseaux lymphoïdes périphériques.

C’est en transitant par ces zones muqueuses, fines et particulièrement irriguées que les virus parviennent à élire domicile dans l’organisme du cheval. En allant se loger dans le ganglion trigéminal (situé en haut, au milieu, et à l’arrière de la mâchoire supérieure), le virus peut survivre très longtemps à l’état latent.

Un véritable casse-tête car on estime entre 60 et 70% de chevaux porteurs latents du virus. À noter que le virus à une période d’incubation qui peut aller de 2 à 10 jours. Bien que peu résistant en milieu extérieur, il survivra plusieurs jours sans désinfection rigoureuse.

Symptômes

Un cheval touché au niveau respiratoire montrera de fortes sécrétions nasales. Un jetage parfois purulent, associé bien souvent à de la toux. Il n’est pas rare de constater des poussées de fièvre également. Cet état, qui s’apparente beaucoup à un passage grippal, induit une diminution des capacités immunitaires du cheval. Concrètement, cette situation laisse la possibilité à d’autres bactéries et /ou virus, de s’installer dans l’organisme. En théorie, on observe une amélioration de l’état du cheval après une à deux semaines.

Lorsque la rhino touche une jument gestante, on parle de forme abortive. Sans crier gare, le virus s’insinue dans l’organisme de la mère, et va provoquer un avortement en toute fin de gestation. Autrement dit, c’est entre le 7e et le 11e mois que la jument est susceptible de faire “une fausse couche”. Dans ce cas de figure, c’est bien souvent la mère qui ayant été contaminé par voie respiratoire, transmet malheureusement le virus au poulain. Il peut arriver que le poulain naisse à terme, mais qu’il soit en détresse respiratoire dès sa venue au monde. Les chances de le sauver sont très minces dans ces circonstances. En revanche, il est quasiment impossible de prédire par la suite si la jument avortera à nouveau, ou si la gestation suivante se fera sans accrocs. Il est à noter que le virus s’élimine au moment de la mise bas. Toutefois, cela ne dispense pas d’une destruction du placenta et des tissus expulsés.

Cas aussi extrême que rare : la forme nerveuse de la rhino. Les chevaux qui en sont atteints, montrent des troubles de la locomotion, de l’ataxie, parfois une paralysie, de sérieux dysfonctionnements urinaires (vessie bloquée, pénis sclérosé) … Dans les cas les plus extrêmes, le cheval meurt des suites de ces terribles symptômes, ou doit malheureusement être euthanasié.

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