Le changement climatique est une réalité : il se traduit par une augmentation des températures globales. Cela a des conséquences sur les vaches laitières : le stress thermique (conjonction de l’hygrométrie et de la température).


Le changement climatique est une réalité : il se traduit par une augmentation des températures globales. Cela a des conséquences sur les vaches laitières : le stress thermique (conjonction de l’hygrométrie et de la température).


Les vaches : sources de chaleur


Les vaches produisent naturellement beaucoup de chaleur, notamment par le rumen. Cette chaleur s’évacue par l’évaporation et la respiration. La taille de leurs poumons les handicape, en effet leur capacité est trois fois inférieure à la nôtre à poids équivalents. En cas de fortes chaleurs elles ont des difficultés à s’adapter : elles boivent plus, mangent moins, ruminent moins et restent plus longtemps debout.


Le confort thermique d’une vache laitière se situe entre 2°C et 15°C.



Pour se rafraichir les vaches vont avoir tendance à boire deux fois plus : il faut donc s’assurer de l’accessibilité et de la disponibilité en eau.


Quels impacts des fortes chaleurs ?


Les conséquences sont multiples et touchent plusieurs postes :


  • Reproduction
  • Production laitière
  • Santé de la mamelle
  • Métaboliques
  • Boiteries


Que faire pour limiter l’impact ?


  • Distribuer la ration plutôt le soir et multiplier les distributions. Cela limitera les échauffements et écrêtera les fermentations ruminales.
  • Donner libre accès à l’eau, c’est-à-dire un point d’eau pour 15-20 VL ou 10 cm linéaire d’eau par VL.
  • Apporter des fourrages appétents et digestibles
  • Nettoyer l’auge plus souvent
  • Dissiper la chaleur dans le bâtiment : une ventilation dynamique peut être nécessaire. Attention à ne surtout pas oublier les vaches taries.

Comment évaluer le stress thermique de vos vaches laitières ?


L’indice THI (Temperature Humidity Index) permet d’évaluer l’impact du stress thermique. Il prend en compte la température et le niveau d’humidité de l’air. Une forte humidité de l’air accentuera d’autant l’effet de la chaleur.


Chez les vaches laitières, le seuil de stress thermique est estimé à 68. Par exemple, sous 30°C et 35% d’humidité, le THI est de 81. Le stress thermique est considéré comme sévère.