Veiller à établir une relation de confiance lors de la manipulation des chevaux et de leurs contacts avec l’homme


Il s’agit en particulier de connaître les principes de l’apprentissage.

  • L’apprentissage doit être progressif, adapté aux capacités physiques et mentales des chevaux.
  • Je manipule régulièrement mes chevaux pour leur confort et ma sécurité.
  • Je connais les potentielles sources de stress pour mes chevaux et je les évite autant que possible afin de prévenir les troubles comportementaux.
  • J’observe le comportement de mes équidés pour évaluer leur état de stress et anticiper leurs réactions.
  • Je connais les principes de l’apprentissage des chevaux et je les utilise pour leur éducation, notamment dans les phases importantes (sevrage, débourrage, embarquement, dressage), et pour établir une relation de confiance.
  • J’adapte le travail et le matériel à chaque cheval.
  • Une attention particulière doit être portée aux situations nouvelles ou stressantes de manière à limiter les phénomènes de rétivité, les troubles comportementaux et les accidents.

Garantir un approvisionnement en eau et en aliments suffisant et adapté aux besoins physiologiques et comportementaux des chevaux ainsi qu’à l’intensité du travail qui leur est demandé


Abreuvement

  • Je fournis à mes chevaux un libre accès à une eau de bonne qualité pour assurer leur santé, en toute saison.
  • Je dispose d’abreuvoirs dont la conception ne risque pas de blesser les chevaux.
  • Je protège et j’entretiens les points d’eau.

Alimentation
  • Je fournis à mes chevaux une alimentation en quantité et qualité suffisante, notamment en fibres, pour les maintenir en bonne santé et satisfaire leurs besoins physiologiques et comportementaux.
  • Je fournis aux chevaux qui travaillent une alimentation adaptée à leur activité physique.
  • J’assure les bonnes conditions d’hygiène lors de la production, de la récolte, du stockage ou de la distribution des aliments.

Offrir aux chevaux un lieu de vie aménagé de manière à prévenir les risques de blessures et de maladies et leur permettant s’adapter aux variations climatiques

Il s’agit notamment de s’assurer du bon état des zones de vie, en particulier des sols, des clôtures et des lices.
Il s’agit également de favoriser la possibilité pour les chevaux d’exploiter au mieux leur environnement pour se protéger des aléas climatiques en prévoyant des abris naturels ou artificiels.

  • Des espaces adaptés devraient être prévus pour gérer au mieux certaines situations spécifiques (intégration d’un nouveau venu, reproduction, poulinage, sevrage, quarantaine…).
  • Je vérifie régulièrement l’état de mes bâtiments et de mes parcelles.
  • Mes installations et mes parcelles sont clôturées avec des matériaux adaptés afin de protéger mes chevaux de l’extérieur et les empêcher de s’en échapper.
  • Je propose à mes chevaux des lieux de vie adaptés à leurs besoins physiologiques.
  • Au pré, je propose à mes chevaux des abris naturels ou artificiels leur permettant de se protéger des conditions climatiques extrêmes.
  • Mes infrastructures sont aménagées de manière à pouvoir gérer les situations particulières comme la mise en quarantaine ou le poulinage.

Veiller à structurer & aménager l’environnement de vie des chevaux de manière à leur permettre d’exprimer leurs comportements naturels et à leur offrir un confort de repos et de travail

Il s’agit d’entretenir des terres, des litières et des sols adaptés, d’assurer à chaque cheval, y compris en groupe, un espace suffisant pour choisir ses postures, se reposer debout ou couché, explorer, …

  • Les chevaux doivent bénéficier d’une activité suffisante, permanente ou fractionnée : en liberté, au marcheur, au travail à pied, attelé ou monté.
  • L’utilisation prolongée de l’attache doit être évitée.

Confort autour du repos
  • Je fournis à mes chevaux un espace de vie suffisant et confortable pour que chaque cheval puisse exprimer ses comportements naturels comme se lever et se coucher sans contrainte.
  • A l’intérieur, je veille à ce que mes chevaux disposent d’une litière suffisante et de bonne qualité pour qu’ils puissent se reposer confortablement.

Activité
  • J’assure à mes chevaux un exercice régulier.
  • Pour les chevaux qui travaillent, j’aménage leur activité afin qu’ils puissent disposer d’un travail adapté entrecoupé de phases de détente et de déplacement libres ou de repos.
  • J’entretiens les surfaces de travail pour garantir le confort des chevaux et préserver leur intégrité.

Respecter le caractère grégaire des chevaux en favorisant les contacts sociaux positifs entre eux afin de limiter les troubles comportementaux

Il s’agit d’aménager le lieu de vie des chevaux de manière à permettre des contacts sensoriels contrôlés (visuels, olfactifs, tactiles, auditifs) et, dans la mesure du possible, à éviter l’isolement social continu.

  • La constitution des groupes de chevaux devrait être raisonnée en fonction des caractéristiques des individus et de la stabilité dans le temps de la composition du groupe.
  • Je permets à mes chevaux d’avoir si possible des contacts de proximité avec des congénères, notamment des contacts tactiles.
  • Je raisonne la composition et la taille des groupes afin que tous les chevaux puissent s’alimenter, boire, se reposer, se déplacer sans contrainte.
  • Je m’assure que les dominés puissent se soustraire à la menace des dominants.
  • Je maintiens mes chevaux dans des groupes aussi stables que possible.
  • Je tiens compte des affinités et des incompatibilités entre les chevaux pour constituer les lots.
  • Je maintiens les poulains sevrés avec des congénères pendant leur développement.

Définir collectivement les bonnes pratiques d’élevage, de détention et d’utilisation des chevaux dans l’objectif de limiter les risques sur leur santé

Il s’agit, en complément des mesures prophylactiques et du suivi sanitaire, d’assurer une surveillance permettant de procurer dans les meilleurs délais les soins et mesures nécessaires afin d’éviter des souffrances.

  • Les chevaux malades ou blessés doivent être soignés et/ou mis au repos selon leur état, avant de reprendre une activité normale.
  • Tout recours au dopage est proscrit. De même, l’utilisation, au détriment de la santé et du bien-être des chevaux, de procédés physiques ou de traitements médicaux visant à masquer les effets ou les signes de blessure pour permettre la poursuite du travail est interdite.
  • Les reproducteurs doivent être choisis de manière à préserver au mieux la biodiversité.
  • Le travail, dans son intensité et sa programmation, doit être adapté aux capacités des chevaux.
  • Le harnachement, le matériel et les aides artificielles ne doivent pas entraîner de lésions ou de douleurs permanentes.
  • L’observation de comportements anormaux sur une proportion importante de chevaux doit entraîner une investigation sur les causes et la recherche de mesures correctives.
  • Je mets en œuvre toutes les mesures nécessaires pour préserver la santé de mes chevaux afin de garantir leur état sanitaire, ainsi que leur santé physique et mentale.
  • Je réalise une surveillance quotidienne de mes chevaux et je sais reconnaître les principaux signes d’alerte concernant leur santé.
  • Je réagis rapidement en adaptant ma conduite aux signes observés : premiers soins, appel du vétérinaire…
  • Je fais intervenir les professionnels ou je pratique les soins préventifs, si j’en ai la capacité, selon un plan d’action établi avec mon vétérinaire et les professionnels concernés : soins dentaires, parage, ferrure, lutte contre les parasites et les insectes…
  • Je respecte les obligations réglementaires relatives à la santé de mes chevaux : identification, registre d’élevage, déclaration de détenteur, déclaration de vétérinaire sanitaire, bilans sanitaires d’élevage, vaccination réglementaire, y compris les obligations relatives aux reproducteurs de chaque race…
  • Je connais et j’interagis avec le RESPE pour accéder aux informations sanitaires et épidémiologiques en temps réel, dans ma région et sur le territoire français. Le cas échéant, je mets en œuvre les mesures sanitaires nécessaires : dépistage, restriction de mouvement, quarantaine, vaccination…
  • Je suis au courant des formations sanitaires et y participe ou y inscris mes salariés.

Prévenir ou soulager la douleur

Il s’agit de détecter précocement les états susceptibles d’induire ou de révéler de la douleur chez les chevaux (boiteries, blessures, posture antalgique, …) et de les prendre en charge.

  • Les opérations ou manipulations pouvant induire de la douleur ne doivent pas être réalisées chaque fois que cela est possible. La recherche de solutions alternatives moins douloureuses ou la prise en charge de la douleur doivent être systématiques dans tous les autres cas.

Elevage
  • Je sais reconnaître au plus tôt les signes de douleur que peut manifester le cheval.
  • Je veille à l’entretien des pieds de mes chevaux et suis attentif à la qualité des sols.
  • Si mon cheval manifeste des symptômes témoignant d’une pathologie, j’observe les recommandations et les prescriptions de mon vétérinaire.
  • J’accorde à mon cheval une période de repos et/ou de convalescence suffisante avant de reprendre le travail.
  • Je surveille plus particulièrement la période autour du poulinage (avant pendant après) afin d’éviter une mise bas trop longue. Je fais appel au vétérinaire si la jument ou le poulain montre des signes de douleur excessive.
  • Je mets en place une technique de sevrage adaptée afin de limiter le stress et les risques d’accidents, sources de douleur physique ou psychologique utilisation.
  • Lors de l’utilisation, je n’utilise pas de dispositif ou méthode susceptibles de blesser le cheval.
  • Lors de l’utilisation, je proscris l’usage de tout moyen visant à masquer artificiellement la douleur, ainsi que toute pratique de dopage.
  • Pendant l’utilisation, j’utilise les aides artificielles avec mesure et dans le respect des règlements de la discipline pratiquée.
  • Après l’utilisation, je vérifie l’absence de blessure qui pourrait être causée par le harnachement.
  • Je n’utilise pas de méthode violente ou d’artifice visant à générer des stimuli douloureux lors de phases d’apprentissage : technique du barrage en obstacle, piquants de rênes susceptibles de provoquer des blessures, guêtres non réglementaires…
  • Je proscris toute pratique induisant inutilement de la douleur : thermocauthérisation ou « feux », « abcès de fixation », sétons.

Assurer, tout au long de la vie des chevaux, les soins nécessaires, leur mort devant advenir dans des conditions décentes lorsqu’il n’existe pas de thérapies

  • Fin de vie, invalidité, fin de carrière, vieillesse doivent faire l’objet de soins adaptés.
  • Lorsque l’état des chevaux ne permet pas d’envisager leur guérison et lorsqu’il n’existe pas de thérapies efficaces et économiquement supportables, leur mort doit advenir dans des conditions décentes.

Accident grave et maladie incurable
  • Je sais gérer une situation d’accident : protocole de prise en charge, conduite à tenir,…
  • Je sais que l’euthanasie est réservée aux chevaux en état de souffrance avérée vieux cheval.
  • Je suis capable de faire la différence entre un cheval âgé et un cheval malade.
  • Je suis conscient des soins spécifiques à apporter à un vieux cheval fin de vie.
  • Je sais qu’un cheval en bonne santé peut être conduit à l’abattoir, sous réserve de son éligibilité.
  • Je connais les obligations en matière d’équarrissage.
  • Je connais les démarches à effectuer suite à la mort de mon équidé.