Descriptif

Neospora caninum est un parasite unicellulaire, protozoaire proche de Toxoplasma gondii. Il a d’abord été découvert chez le chien, son hôte définitif, puis chez les bovins, hôtes intermédiaires, où il semble être responsable de l’ordre de 10 à 15% des avortements. Il est également fortement suspecté de provoquer des avortements chez d’autres ruminants domestiques ou sauvages, ainsi que chez les juments.

Symptômes

La néosporose, parasitisme insidieux
En Mayenne, la néosporose est systématiquement recherchée lors d’avortements en série ; sur 6 élevages subissant un épisode d’avortements répétés, un élevage détient au moins une avortée positive à Néospora caninum.
Jusqu’en 2013, le taux de positivité dans les élevages en plan  dépassait rarement  25 % ; mais depuis 4 ans, un élevage en plan sur cinq présente plus de 25 % de positivité au 1er dépistage, et certains dépassent le seuil des 50 %.

Quel est le mode de transmission ?
La contamination a longtemps été considérée comme principalement verticale : une vache parasitée au stade fœtus donne naissance à des descendants contaminés. Ainsi se créent des « familles » de positives pour lesquelles le risque d’avortement s’est multiplié par 2.

On sait aussi que ce parasite peut se disséminer « horizontalement », par l’alimentation donnée aux bovins, dans lesquelles se sont mélangées des crottes de chien ayant mangé un placenta de vache positive (le renard est aussi soupçonné de participer au cycle de transmission, mais ce n’est pas démontré). Le chien n’est excréteur que transitoirement. Il faut surtout lui interdire l’accès aux délivrances.

Attention à l’hygiène de la paille, souvent incorporée dans les mélangeuses. Et cesser de donner la tonte de pelouse aux vaches ou aux génisses.

Que faire ?

  • Il n’existe pas de vaccin ni traitement efficace, malgré de nombreux travaux de recherches et des essais
  • Récupérer autant que possible les placentas
  • Les mettre dans un bac d’équarrissage, ou les enfouir à au moins 50 -60 cm de profondeur avec de la chaux vive
  • Contrôler son chien pour éviter la présence de ses déjections dans le foin, la paille …, et le tenir à l’écart des vêlages
  • Ne pas sous-estimer le risque dans son troupeau : la néosporose peut rester silencieuse et être découverte au moment de céder son troupeau, lorsque l’acheteur réalise la recherche. En parler entre voisins, la lutte peut être collective si des soupçons se portent sur des renards ou des chiens errants
  • Dépister systématiquement avant tout achat.

Le GDS Mayenne a décidé en 2018 de réaliser un dépistage sur tous les laits de tank, dans le but de donner une information :

  • Aux futurs cédants,
  • Aux vendeurs de reproducteurs,
  • Sensibiliser aux modes de contamination
  • Augmenter la vigilance vis-à vis de la gestion des placentas

Ce 1er balayage nous montre une large présence du parasite en Mayenne : 20 % des élevages laitiers ont un résultat positif sur un échantillon de lait de tank.

Le 2ème balayage nous confirme une large présence du parasite en Mayenne: au moins 15 % des élevages laitiers ont un résultat positif sur un échantillon de lait de traite.