
CONNAITRE VARROA DESTRUCTOR – ELEMENTS DE BIOLOGIE
Varroa destructor est un acarien, ectoparasite de l’abeille domestique, Apis mellifera. Il représente l’une des plus grande menace de l’apiculture moderne.
Biologie de Varroa destructor.
Au cours de ces dernières années, la filière apicole fait l’objet de nombreuses difficultés : surmortalité, affaiblissements, baisse de productivité, etc. De nombreux facteurs sont incriminés, mais le rôle prépondérant de Varroa destructor dans l’apparition de ces troubles fait consensus.
Dynamique de la population de Varroa destructor dans les colonies d’abeilles.
La compréhension de la dynamique de la population parasitaire est essentielle afin de mieux appréhender les objectifs de lutte contre cet acarien et les stratégies recommandées.
La maladie de la varroose.
A partir d’un certain niveau d’infestation par Varroa destructor, la colonie peut présenter des signes cliniques. L’existence de ces signes cliniques traduit l’apparition de la maladie, la varroose.
EVALUER LE NIVEAU D’INFESTATION A VARROA DE SES COLONIES
Il est nécessaire pour les apiculteurs de suivre le taux d’infestation de leurs ruches, pour adapter la conduite des colonies et évaluer l’efficacité de la lutte.
Il faut pour cela connaître :
– les périodes clés ;
-les techniques efficaces ;
-les seuils.
Objectif de la gestion du parasitisme
En l’absence d’intervention, les conséquences de l’infestation de la colonie d’Apis mellifera par Varroa destructor sont dramatiques, pouvant, à termes, conduire à son effondrement. La lutte est donc indispensable et poursuit des objectifs précis permettant d’optimiser son efficacité.
Détermination du taux d’infestation varroa par comptage de chutes naturelles
Cette méthode consiste à compter quotidiennement le nombre de varroas tombés naturellement de leurs hôtes sur le plancher de la ruche. Elles correspondent à la mortalité des parasites, mais aussi à des chutes suite à l’émergence de la jeune abeille ou à un comportement d’épouillage. La valeur issue de ce comptage constitue un indice pour le suivi du niveau de parasitisme de la colonie. Cependant, pour être fiable, la méthode doit être appliquée sur des colonies comportant du couvain et qui ne se trouvent pas en phase d’effondrement.
Détermination du taux d’infestation sur abeilles adultes par comptage au sucre glace
Cette méthode consiste à compter le nombre de varroas phorétiques sur un échantillon d’abeilles adultes. La valeur issue de ce comptage constitue un indice pour le suivi du niveau de parasitisme de la colonie. Plusieurs méthodes permettent de détacher les varroas présents sur les abeilles de l’échantillon. Nous nous intéressons ici à la description de la méthode utilisant le sucre glace.
Détermination du taux d’infestation sur abeilles adultes par lavage au savon
Cette méthode consiste à compter le nombre de varroas phorétiques sur un échantillon d’abeilles adultes. La valeur issue de ce comptage constitue un indice pour le suivi du niveau de parasitisme de la colonie. Plusieurs méthodes permettent de détacher les varroas présents sur les abeilles de l’échantillon. Nous nous intéressons ici à la description de la méthode utilisant le savon.
AMELIORER SES PRATIQUES DE LUTTE CONTRE VARROA DESTRUCTOR
La lutte raisonnée
Qu’il s’agisse de lutte médicamenteuse ou de lutte zootechnique, aucune action n’est aujourd’hui suffisamment efficace lorsqu’elle est utilisée seule pour gérer la varroose. En fonction du niveau de technicité de l’apiculteur, de ses besoins et de ses moyens, il pourra associer différentes méthodes de gestion du parasitisme par Varroa destructor, qui s’intègreront alors dans un véritable programme de lutte raisonnée.
Méthodes de lutte contre varroa destructor en apiculture biologique
La plupart des apiculteurs possède la « fibre biologique » mais dans les faits peu mettent en place une lutte « bio » contre le Varroa. Les contraintes liées à ces méthodes en sont certainement la cause. Nous allons voir ici que la mise en place d’une telle lutte est possible mais reste tout de même technique.
Méthodes biotechniques
Le piégeage dans le couvain mâle
Les cycles de développement de Varroa destructor et de l’abeille sont intimement liés. Ainsi il est possible de gérer les populations de varroas en intervenant sur le cycle de l’abeille. Le piégeage dans le couvain mâle en est un exemple. Il s’agit d’une méthode zootechnique qui peut être mise en œuvre en cours de saison.
L’encagement de la reine
Les cycles de développement de Varroa destructor et de l’abeille sont intimement liés. Ainsi il est possible de gérer les populations de varroas en intervenant sur le cycle de l’abeille. L’encagement de la reine pour obtenir une colonie sans couvain est un exemple de méthode zootechnique intéressante pour gérer la varroose.
La constitution d’essaims artificiels
Les cycles de développement de Varroa destructor et de l’abeille sont intimement liés. Ainsi il est possible de gérer les populations de varroas en intervenant sur le cycle de l’abeille. La création d’essaims artificiels est une pratique apicole courante, dont l’objectif est généralement d’augmenter la taille du cheptel, mais elle a aussi l’intérêt d’avoir un impact significatif sur la dynamique de la population de Varroa et peut donc être utilisée dans le cadre de la gestion de la varroose.